L’entrée dans la cours des grands

Mercredi 22 septembre 2021 : jour fatidique du probatoire occitanie près de la commune perdue mais non moins charmante de Comus ! Récit de cette nouvelle tentative…

Après de multiples péripéties qui ont mis mes nerfs à rude épreuve j’arrive la veille pour récupérer dossard et puce électronique qui me seront utiles pour la course d’orientation. Je retrouve Lionel, membre de l’association Montagnes & Sciences qui avait accompagné la dernière randonnée au glacier de St Sorlin (plus d’informations ici). Lui aussi se présente au probatoire. Nous allons pouvoir nous soutenir !

Je n’arrive pas vraiment à me l’expliquer mais je ne suis pas le moins du monde stressée. Pourtant je doute qu’avec cette fichu entorse à la cheville que je me suis faite il y a un peu plus d’un mois, ma préparation physique et en orientation soit suffisante… Nous verrons!

Je porte le dossard 117. Je partirai aux alentours de 8h. Parfait, je peux me reposer le matin et je ne partirai pas trop à la « très fraîche » comme les premiers.

Me voici avec tout mon barda prête à recevoir la fameuse carte qui déterminera mon parcours du jour. Je pèse une dernière fois mon sac pour vérifier que j’ai bien les 7kg requis sans compter ma nourriture et mon eau pour l’épreuve et je me présente auprès des membres de l’organisation. Ils cellent mon téléphone portable et me donnent cet exemplaire de la carte :

J’ai donc 7h22 maximum pour trouver les 16 balises ! C’est parti !

Après une petite erreur d’orientation dès le début pour la balise 1, je tente de me concentrer au maximum. Je trouve facilement la 2. Je suis la ligne à haute tension (que je bénie plus d’une fois pendant ce proba) pour aller en direction de la balise 3. Et là badaboum… Je suis persuadée d’être au bon endroit mais pas de balise, je tourne en rond un moment avant de prendre du recul et de me dire « si la balise n’est pas là c’est que tu n’es pas au bon endroit, sors de cette zone, revient en terrain connu ».

Etonnament, c’est dans ce moment de stress intense que je vis le plus beau moment de la rando. En farfouillant dans les buissons je tombe nez à nez avec un hibou moyen duc majestueux sur son perchoir qui me regarde fixement. Pas le temps de m’émerveiller plus que ça il faut que je trouve cette sacré balise.

J’avance dans la forêt jusqu’à avoir en visu la ligne à haute tension (je vous l’ai dit un sacré repère !). Bingo ! J’identifie rapidement mon erreur et la zone dans laquelle je devrais trouver la balise. J’ai conscience d’avoir perdu beaucoup de temps. Je me dépêche, je valide la balise 3 et fonce comme un sanglier dans la pente en direction de la balise 4 où se situe la première porte horaire. En arrivant, je suis persuadée que je suis en retard… Je vais être éliminée c’est fini ! Et bien non, ça passe, sans doute à quelques minutes près mais ça passe !

Déterminée, je suis bien décidée à rattraper le temps que j’ai laissé filé. Confiante en mes choix, je survole tout le reste du probatoire, sûre de moi, la machine est lancée. Je trouve une à une toutes les balises. J’arrive 45 min avant la fermeture de la 2ème porte horaire et 1h10 avant la fin du temps imparti global.

Toutefois… Ne pas crier victoire trop vite… Ai-je pris les bonnes balises ? Vais-je, comme au mois de mai, échouer pour une erreur de balise ? Je ne le saurai que le soir venu au moment du verdict final. Patience donc. J’ai confiance et en discutant avec d’autres j’ai vraiment l’impression de ne pas m’être trompée mais le doute s’immisce pernicieusement en moi…

Nous sommes à table avec Lionel et d’autres compagnons de fortune à actualiser toutes les 3 secondes la fameuse page où seront communiqués les résultats.

19h35 : cris de joie dans la salle de restaurant quand les heureux élus dont je fais partie ainsi que Lionel reçoivent la confirmation qu’ils ont validé la course d’orientation et sont convoqués à l’épreuve du QCM le lendemain.

Dernière étape mais le plus dure est fait. Même si j’échoue à l’épreuve du QCM je n’aurais pas à passer de nouveau la course d’orientation la prochaine fois.

Le QCM ne sera finalement qu’une formalité. Je m’étais bien préparée en mai dernier et après quelques révisions rapides, l’essentiel m’était revenu en mémoire.

Enfin je peux rentrer dans la cours des grands ! J’ai obtenu le pass me permettant d’entrer en formation. Il n’y a plus qu’à !

Quelques semaines plus tard, du 11 au 15 octobre, je vais à l’ENSA à Chamonix pour la première semaine de tronc commun. 5 jours de bourrage de crâne en physiologie, code du sport, loi montagne, milieu naturel, météorologie, géologie/glaciologie, économie du tourisme en montagne, publics… Intéressant mais dense surtout quand l’épreuve a lieu en 3h le vendredi après-midi de cette même semaine. Finalement, je vais bien tirer mon épingle du jeu avec la note de 17,5/20.

Prochaine étape l’unité 1 qui aura lieu au printemps prochain ! L’occasion de rentrer vraiment dans le vif du sujet de la formation.

Quelques éléments pour vous donner un aperçu du contenu ici.

Affaire à suivre…

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