Les Plans / Le Grand Bornant – Haute-Savoie
Le 12 juin 2020
Randonnée 7/10 de la liste des tracés imposés
Les Aravis… Spectaculaire autant qu’exigeante chaîne de montagne. Le Trou de la Mouche, véritable arche dans la roche nous aura demandé un sacré effort : 1556m de dénivelé positif, 14km, 6h30 de marche.

Pour cette deuxième randonnée dans le massif des Aravis (mais cette fois printanière) j’emmène à nouveau dans ma besace Brian, ami photographe qui ne manquera pas de mitrailler l’incroyable beauté de ces montagnes.
L’itinéraire n’est pas compliqué à suivre à partir du moment où l’on reste attentif. En effet, le tracé croise d’autres sentiers qui mènent à d’autres combes des Aravis. Une fois que l’on a rejoint le joli chalet de Paccaly d’en haut c’est dans la poche ! Il ne reste plus qu’à suivre le sentier qui mène au sommet de la combe de Paccaly.

Enfin, c’est dans la poche c’est un peu vite dit… Nous sommes début juin et si la combe est dépourvue de neige en majeur partie plus on approche du sommet et plus l’on croise de névés qui obstruent par endroit le fameux sentier. L’avancée se fait alors aux ralentis : il est essentiel de bien choisir quel passage emprunter pour traverser ou contourner les névés, d’autant plus qu’à mesure que nous montons nous devons traverser un pierrier instable. Avec de bons bâtons, de la prudence et de la patience nous y arrivons !

Quelle récompense en arrivant au sommet de la combe : une vue incroyable sur le massif du Mont Blanc.


Revenons à ces fameuses névés… Peut-être vous est-il déjà arrivé en montagne d’en croiser et de vous rendre compte qu’elles étaient de couleur rouge ou rosé ? Ce sont de micro algues vertes, les Chlamydomonas nevalis, qui donnent cette couleur. Sa pigmentation la protège des rayons ultraviolets et absorbe de la chaleur.

Décidément cette combe de Paccaly nous réserve des surprises, après avoir observer un chamois aux jumelles voilà que nous entendons un curieux bruit : un lagopède alpin nous observe. Brian ravie entame une riche conversation avec lui.
Le Lagopède ou perdrix des neiges vit toute l’année au-dessus de la forêt entre 2000 et 3400m. Marcheur infatigable il peut parcourir de très grandes distances à la quête de nourriture. Il ne vole que très rarement. L’hiver il adopte un plumage d’une parfaite blancheur qu’il perd en été au profit d’une robe qui lui assure un meilleur camouflage.
Après un rapide pique-nique au Trou de la mouche, nous redescendons du côté de la combe du Grand Crêt, quelque peu inquiet fasse aux nuages sombres qui avancent vers nous… Finalement la pluie ne tombera pas et nous observons à loisir une flore prolifique, dont la soldanelle alpine, plante si peu frileuse, qu’elle commence à pousser sous la neige avant que celle-ci n’est fondue! Sa tige pousse à l’horizontale sous la neige et lorsque le manteau neigeux s’amincit, elle se redresse.

Un peu de vocabulaire…
Une combe est une vallée creusée au sommet. Elle est dominée de chaque côté par des versants escarpés, les crêts.

Un avis sur « Le Trou de la Mouche »